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Epaississant stabilisant
pour les pâtes picturales |
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Pigments de bleu outremer broyés à la molette |
Si vous désirez commander des produits à la fois par la Coopérative ATP et par l'Atelier des Fontaines, contactez-nous afin de convenir d'un montant de port unique.
Attention : La coopérative fonctionnant en parallèle de l'association "ATP - Art et Techniques de la Peinture" est uniquement accessible aux adhérents à jour de leur cotisation (voir "Pour adhérer à l'association ATP").
Pour des informations complémentaires sur cette coopérative (voir : "But et moyens d'action").
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Etre capable d'épaissir une pâte picturale sans nuire à sa transparence ni à son brillant, comme le font la plupart des médiums d'empâtement, peut être extrêmement favorable à la qualité de l'expression picturale. La pâte retient les marques de la brosse ou de la truelle à peindre - appelée improprement "couteau" - sans s'effondrer ni couler. L'épaississant stabilisant Art et Techniques de la peinture répond parfaitement à cet usage commun à de nombreux peintres. Pour ce faire, il suffit de malaxer au couteau, à même la palette et pendant quelques dizaines de secondes, cet additif avec la couleur à épaissir. Ce produit est, par ailleurs, extrêmement économique : on en introduit au maximum 2% du poids de la pâte colorée.
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Blanc de titane déshuilé |
Un exemple ci-contre : une pâte de blanc de titane du commerce, broyée à l'huile. Trop liquide au sortir du tube, elle a été déposée sur un coin de papier afin de la déshuiler partiellement. Cependant, elle manque encore d'épaisseur pour l'usage que nous souhaitons en faire.
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Blanc de titane épaissi
avec l'épaississant stabilisant ATP |
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Une pâte qui conserve toutes les empreintes des outils |
Ci-dessus, la pâte de titane a été additivée avec l'épaississant stabilisant ATP. Nettement plus ferme, elle permet toutes les audaces de matière et les empâtements les plus structurés.
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Blanc de titane épaissi avec l'épaississant stabilisant
et le siccatif plurimétallique zirconium - calcium ATP |
Cependant, l'action épaississante de cet additif peut être démultipliée et prolongée par l'introduction conjointe d'une quantité encore moindre du siccatif plurimétallique zirconium - calcium ATP : au maximum 1% du poids de la pâte suffira à accroître encore l'effet épaississant.
L'autre intérêt de ce léger apport de siccatif tient au fait qu'il permet d'assurer un séchage en profondeur et sans danger des pâtes picturales. Il est, en effet, connu que le problème rencontré lors de la pose de pâtes à l'huile épaisses tient à leur difficulté à durcir dans la masse. Un simple durcissement en surface crée un effet "chausson aux pommes" qui, en cas de reprise trop précoce, de superposition d'une nouvelle couche sur une couche précédente insuffisamment sèche, se traduira par un embus et, à terme, par un risque de craquelures.
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Une pâte suffisamment épaisse pour être quasiment sculptée ! |
Dans un autre registre, avec le même épaississant stabilisant, il est aussi possible d'améliorer considérablement la qualité des pâtes picturales obtenues par broyage manuel des pigments à la molette. Cette opération, tombée peu à peu en désuétude depuis l'invention de la couleur en tube dans les années 1840, revient en effet en force, comme nombre de techniques artisanales. Reprendre la main sur les produits à destination artistique présente, effectivement, de nombreux avantages, à commencer par le fait de pouvoir les composer selon ce qu'on en attend vraiment, et non en demeurant soumis aux objectifs commerciaux des entreprises spécialisées.
Ainsi, par exemple, en lieu et place de l'huile de carthame - pâle mais très peu siccative -, voire de celle de soja - essentiellement économique mais de qualité très médiocre pour la peinture - utilisées de plus en plus par les industriels pour le broyage des pigments, il devient possible de choisir des huiles traditionnelles beaucoup plus performantes : l'huile de lin pour le broyage des pigments foncés et/ou naturellement peu siccatifs ; l'huile de noix, peu jaunissante et à la siccativité très correcte pour la préparation des teintes pâles. De même, des liants composés peuvent être utilisés, par exemple un mélange d'huile crue et d'huile cuite pour la préparation de pâtes beaucoup plus riches d'aspect, plus onctueuses et à la siccativité remarquable.
Par ailleurs, et pour un prix nettement plus modique, les pâtes obtenues peuvent être de très haute qualité. Il faut savoir, en effet, que la plupart des fabricants, pour minimiser le prix de revient de leurs peintures, y adjoignent de multiples charges et additifs, en particulier dans les gammes "études" ou "grand public". Ces produits permettent, entre autres, d'augmenter le volume des pâtes pour un coût très faible, mais au détriment de la concentration pigmentaire. Les peintures ainsi chargées et additivées perdent de leur intensité colorée et, surtout, de leur pouvoir couvrant. Les résultats qu'on en obtient ne sont, en tout état de cause, pas à la hauteur des sommes investies, même plus faibles...
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Pâte d'outremer broyée à l'huile seule :
une pâte sans consistance |
Si donc on décide de se lancer dans le broyage des couleurs, il faut cependant savoir que tous les pigments ne se préparent pas avec la même facilité. Les terres - ocre jaune, ocre rouge, terre d'ombre... - sont très faciles à broyer. D'autres pigments le sont beaucoup moins.
Le meilleur exemple de pigment difficile à broyer est celui du bleu outremer. Non que son broyage demande une quelconque force musculaire : les pigments modernes sont déjà réduits à l'état de poudre impalpable. Mais, broyé uniquement à l'huile, il est extrêmement difficile d'en faire une pâte de consistance correcte. Un léger déficit en huile : la pâte est sèche d'aspect, inutilisable en peinture. Un soupçon d'huile en trop, parfois une seule goutte : la pâte perd toute consistance, s'étalant sans aucunement tenir les traces de l'outil. Posée à la verticale sur le tableau, elle va même tendre à s'écouler.
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Une pâte de consistance filante |
Un exemple ci-contre : la pâte d'outremer s'écoule en filets le long de la truelle à peindre.
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Séparation de l'huile et du pigment d'outremer au stockage |
Autre problème : au stockage, en tube ou en pot, l'huile et le pigment vont avoir tendance à se séparer.
La solution passe donc par l'emploi d'un additif servant, ici, non pas d'adultérant destiné à augmenter artificiellement le volume de la pâte, mais comme épaississant et stabilisant.
Traditionnellement, on utilisait la cire d'abeille. En faible quantité, ce produit est effectivement efficace comme épaississant. Cependant, il contribue à une certaine mollesse persistante de la pâte. Surtout, il modifie la transparence de l'outremer - ce qui est, pourtant, l'une de ses caractéristiques appréciée (voir l'image ci-dessus) - et lui fait perdre une part de son brillant. Dans une technique par glacis, ces deux inconvénients sont de taille. Enfin, si elle agit bien comme épaississant, la cire n'est pas un bon stabilisant : elle ne prévient pas la séparation du pigment et du liant au stockage.
L'épaississant et stabilisant "Art et Techniques de la Peinture"
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L'épaississant stabilisant ATP |
Bien que nous soyons adepte des produits naturels quand la tradition a montré qu'ils permettent des réalisations de qualité, nous ne sommes pas, par principe, hermétique à l'apport de la chimie contemporaine quand les solutions qu'elle met à notre disposition sont performantes. Ainsi, l'Association "ATP - Art et Techniques de la Peinture" propose à ses adhérents un additif agissant de manière efficace, à la fois comme épaississant et stabilisant.
De plus, il n'entrave ni la transparence, ni le brillant des pâtes additivées. Economique, son emploi se limite au maximum à 2% du poids de la pâte finie.
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Pâte de bleu outremer additivée avec l'épaississant stabilisant ATP |
Les pâtes ainsi préparées prennent une consistance beaucoup plus ferme et deviennent manipulables. En particulier, elles cessent de s'étaler, de filer et de couler.
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Le siccatif zirconium - calcium ATP |
L'effet est encore renforcé, et de manière très sensible, par un apport minime de calcium. Celui-ci améliore le mouillage, donc la pénétration de l'additif entre les particules de pigments. Nous proposons donc, conjointement, l'utilisation du siccatif plurimétallique zirconium - calcium ATP.
Le zirconium, en sus, activera de manière douce la siccativation en profondeur des pâtes, gage de solidité et d'une exécution respectueuse des règles de bonne conservation.
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Pâte d'outremer additivée
avec le duo "épaississant stabilisant" et... |
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... "siccatif plurimétallique
zirconium - calcium" : une goutte de siccatif a suffi ! |
Broyée avec une huile de qualité - ici, l'huile de noix de première pression à froid Atelier des Fontaines, démucilaginée de manière douce artisanale - et légèrement additivée avec l'épaississant stabilisant ATP et un soupçon de siccatif plutimétallique zirconium - calcium, la pâte d'outremer acquiert une consistance tout à fait agréable. Elle se tient, garde les traces de l'outil et conserve sa transparence et son brillant. Le léger apport de zirconium contribue, par ailleurs, à sa parfaite siccativité.