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L'émulsion correspondante au médium gras flamand
"Atelier des Fontaines" en version tirante |
Deuxième phase : reprise à l'émulsion correspondante "Atelier des Fontaines"
L'émulsion correspondante au médium gras flamand "Atelier des Fontaines" est basée sur le même médium. Elle en a donc les mêmes caractéristiques : souplesse, durabilité et excellente siccativité.
Cependant, on y a ajouté un liant à l'eau. De ce fait, son comportement est nettement modifié : la pâte huileuse gagne en épaisseur ; elle acquiert une consistance butyreuse (consistance du beurre) très courte, ce qui permet une conduite extrêmement précise de la brosse, une facture franche par le maintien de la touche, cependant sans nuire aux possibilités de modelés. Par ailleurs, l'émulsion permet de poser, si on le souhaite, des pâtes épaisses sans risque de craquelures, du fait qu'elle communique aux pâtes auxquelles on l'ajoute une certaine maigreur.
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L'émulsion correspondante au médium gras flamand
conditionnée en tube |
L'émulsion correspondante au médium gras flamand
sous forme de trois flacons |
Composition :
- Huile de lin de première pression à froid issue de Suède, préalablement cuite à haute température, puis recuite à basse température en présence de divers oxydes métalliques ;
- Résine mastic en provenance directe de l'île de Chios ;
- Essence de térébenthine rectifiée ;
- Liant aqueux d'origine naturelle, stabilisé.
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Reprise à l'émulsion correspondante
au médium gras flamand "Atelier des Fontaines" |
Sur l'ébauche au médium gras, sans attendre le séchage, on reprend maintenant à l'émulsion.
On travaille toujours avec les mêmes couleurs auxquelles on a ajouté des blancs.
On brosse les lumières au moyen de demi-pâtes qu'on modèle en direction des ombres. Appuyée sur un choix pertinent de blancs bien dosés, l'addition d'émulsion permet de travailler avec des pâtes mi-opaques, mi-translucides, ce qui aide à l'obtention de demi-tons très subtils, à même la toile, par un simple jeu optique. Les mélanges de pâtes, sur la palette, sont réduits au minimum.
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Opposition franche entre la lumière principale chaude et les reflets froids |
Les masses essentielles ont été posées en négligeant volontairement les détails. Ceux-ci viendront en temps utile, au fur et à mesure de l'avancement du travail.
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Un rendu précis, mais volontairement simplifié à ce stade du travail |
De même, nous avons fait le choix de ne pas pousser plus loin la différenciation des matières entre les ombres et les lumières. L'approfondissement de la transparence des premières comme l'opacité accrue et la générosité des secondes viendront au fur et à mesure de l'avancement du travail.
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La relative faiblesse de saturation des couleurs et d'intensité des contrastes
laisse ouverte la possibilité d'une reprise ultérieure en transparence |
On peut remarquer que le dessin de départ, au fusain, demeure partiellement visible dans les ombres, laissées transparentes, mais aussi dans les demi-tons. La translucidité de l'émulsion et des blancs utilisés est, ici, particulièrement précieuse.
Nous avons obtenu une ébauche relativement précise, à la matière, cependant, déjà riche et dense. Nous sommes bien loin des jus colorés anémiques, considérés comme traditionnels à ce stade de l'exécution, posés avec des pâtes à l'huile diluées uniquement à l'essence de térébenthine ou de pétrole. Pourtant, à ce stade de l'exécution, la pâte demeure globalement maigre, garantie d'une reprise parfaite lors des séances successives.
Un séchage de quelques jours, et à bientôt pour notre deuxième séance de démonstration ! La voici !