Christian VIBERT "La dame aux lys" Huile sur toile marouflée sur panneau

 

 

Un travail d'ébauche réalisé à la technique mixte

Après la réalisation du dessin au fusain et sa fixation au liant d'encollage, nous avons posé une imprimature transparente colorée. Son intérêt : permettre, dès l'abord, de travailler autant vers le clair que le foncé. De plus, à moins de peindre uniquement en forte opacité, sa coloration se laissera toujours plus ou moins deviner, ce qui contribue à donner une certaine unité au coloris du tableau. Ici, l'imprimature à l'ocre jaune apporte en même temps au sujet un ton doré lumineux qui correspond à l'ambiance que nous souhaitions lui donner.

 

 

 

Christian VIBERT "La dame aux lys" Huile sur toile marouflée sur panneau (détail)

 

 

 

 

 

 

 

Comme toujours, avec la technique mixte, on brosse d'abord les ombres et les tons locaux au médium gras, d'où leur transparence qui laisse, entre autres, apparaître la coloration sous-jacente de l'imprimature et les tracés au fusain. Concernant ces derniers, il s'agit ici d'un choix personnel. Laisser entrevoir le dessin au travers de la couche picturale nous semble un moyen d'ouvrir une porte sur une possible lecture de l'œuvre par strates successives. D'où aussi, pour nous, l'importance de travailler, au moins dans le rendu des ombres, par un jeu de transparence. Ce faisant, sous l'œil du spectateur attentif, il devient possible d'éprouver un sentiment de recréation permanente.  On assiste à la naissance de l'œuvre et à son élaboration, depuis les premiers tracés jusqu'aux éventuels ultimes glacis.

 

 

 

 

 

 

La gamme de couleurs, extrêmement réduite (ocres jaune et rouge, bleu phtalocyanine, blanc d'argent), permet d'harmoniser facilement les coloris. Les divers tons sont, pour la plupart, réalisés directement sur le support, non par mélange, mais par variation de l'épaisseur des couches transparentes.

 

 

 

Christian VIBERT "La dame aux lys" Huile sur toile marouflée sur panneau (détail)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les lumières, plus maigres, sont reprises aussitôt, dans le frais, à l'émulsion, en opalescence ou en opacité légère, toujours en jouant sur l'épaisseur de la couche picturale. Peu riches en huile, elles présentent une fraîcheur caractéristique.