"J’ai fait l’acquisition d’un certain nombre de pigments parmi les ocres et les terres naturelles. J’ai l’intention de les préparer moi même.
Comme vous l’écrivez dans votre formulaire joint avec l’achat d’huile de noix, le broyage des terres ne présente pas de difficultés particulières. Pour les terres d’ombre naturelles ou calcinées, très siccatives, l’emploi d’une huile de noix crue démucilaginée pure ou même de carthame plus longue à s’oxyder ne devrait pas poser de problème. Inutile donc de rajouter un peu d’huile cuite. N’est-ce pas ?"
Absolument, sauf si vous désirez une pâte plus onctueuse et brillante, mais vous aurez un résultat de même nature en ajoutant un peu de médium flamand aux couleurs déjà broyées.
"Comme je vous le disais lors d’un échange de mails précédents, j’utilise aussi des couleurs à l'huile de chez Sennelier préparées à l’huile de carthame. Mais je n’ai pas trop perçu une durée plus longue de « séchage ». Je les utilise parfois sans aucun médium. Mais il est vrai que le plus souvent, je travaille avec des médiums qui contiennent en partie de l'’huile cuite avec ou sans plomb et/ou des émulsions. Dans ce cas, le « séchage » est rapide (12-24 heures)."
Il faut noter que Sennelier ajoute des siccatifs à ses couleurs à l'huile, d'où le temps de séchage réduit, même avec l'huile de carthame.
"Une question pour le bleu outremer (je ne sais si c’est le cas pour d’autres bleus ?). Vous écrivez qu’il faut ajouter un additif. Lequel ? De la silice pyrogénée ou un autre ?"
Un peu de cire en pâte ou de silice pyrogénée est quasi indispensable pour obtenir un bleu outremer qui se tienne. Le médium vénitien peut aussi jouer ce rôle, un accroissement de la vitesse de siccativation en sus.
"J’apprécie votre site, qui est vraiment passionnant."
Je vous remercie de ce petit mot sympathique.
Cordialement,
Christian VIBERT
Date de création :14/04/2016 - 10:07Dernière modification :14/04/2016 - 10:07