Après un séchage de quelques jours, comme promis, nous allons reprendre notre nature morte à la technique mixte. Cependant, avant de nous mettre au travail, jetons un coup d'œil sur l'aspect de notre ébauche.
Des mats et des brillants... |
... qui traduisent l'utilisation des deux produits différents : un médium et une émulsion |
Photographiée de manière à y faire jouer les reflets de lumière, on constate que la surface présentent des zones mates et des zones brillantes. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, il ne s'agit en aucun cas d'embus, conséquence d'une technique fautive. Cette différence traduit seulement le fait que les ombres ont été peintes au médium, d'aspect brillant, alors que les lumières ont été reprises à l'émulsion dont le rendu est nettement plus satiné. Ces mats et ces brillants, traduction optique des transparences obtenues au médium et des opacités rendues par l'usage de l'émulsion, contribuent à accentuer, par la matière même, le contraste entre l'ombre et la lumière.
Reprise par glacis gras, en deuxième séance, de la nature morte "Pomme, bocal et couteau de cuisine" |
Etat en fin de première séance |
Deuxième séance : reprise au médium gras flamand "Atelier des Fontaines", en version tirante
Comme lors de la première séance, après le passage d'un vernis à retoucher, nous retravaillons l'ensemble du tableau en transparence au médium gras flamand dilué. Par comparaison avec le tableau en fin de première séance, ci-contre, on constate clairement que la reprise par glacis, ci-dessus, a fait monter les tons. L'aspect est, globalement, plus saturé. Pourtant, nous avons poursuivi le travail avec les mêmes teintes rompues, et bien entendu sans blancs, pour garder la transparence.
Une reprise en glacis offrant une matière brillante et transparente |
Quelques gros plans pour apprécier la qualité de la matière offerte par les glacis posés au médium gras flamand sur le dessous à l'émulsion.
Des tons déjà saturés malgré l'utilisation de couleurs rompues |
Des tons différents obtenus par la simple variation de l'épaisseur des glacis |
Les couleurs sont posées quasi sans mélange. L'épaisseur des glacis suffit pour faire varier l'intensité de la coloration.
Une matière souple qui se modèle très facilement, sans aucunement couler |
Comme on le voit sur le pourtour de la pomme, les glacis peuvent très facilement se fondre dans le milieu environnant.
Une matière tout en subtilité |
Malgré l'accumulation des couches, la transparence des couleurs, typique du procédé flamand, continue à laisser transparaître le dessin originel au fusain.
Un détail avant la reprise à l'émulsion |
Les tons ont monté en saturation, mais le tableau a perdu en contraste. La reprise avec des blancs, à l'émulsion, devient nécessaire.
La suite de notre deuxième séance, c'est pour bientôt ! Cliquez ici !