Bonjour Christian,
Récemment je suis allé à Leroy-Merlin acheter un contreplaqué okoumé extérieur d'environ 1m x 80 cm de 1,5 cm d'épaisseur. Une fois rentré chez moi, il s'est avéré être non plan, donc inutilisable sous sa taille originale. Même en le mettant au sol à plat et en ajoutant des charges dessus durant une bonne semaine, il est resté déformé et non plan. Selon moi, la seule solution pour ne pas perdre totalement cet achat est donc de le couper en des panneaux plus petits, afin de diminuer visuellement cette déformation de surface.
Par la suite, je suis retourné chez Leroy-Merlin. J'y ai rencontré un employé qui m'a donné ses explications sur les différentes qualités de leurs panneaux okoumé.
Tout d'abord, techniquement pour fabriquer le contreplaqué, le tronc de l’arbre est coupé en lamelles en spirale, de son extérieur vers le milieu du tronc. A la fabrication, sous l'effet de la chaleur et de l'eau, comme dans un sauna, le bois est étuvé et peut prendre la forme que l'on veut (plane ou courbe). Chez Leroy-Merlin, le bois "okoumé extérieur" comporte des couches d'okoumé alternées par des couches de peuplier (tranches de couleur claire), d'où un risque de déformation plus important que pour l'okoumé marin. "L'okoumé marin", lui, contiendrait d’après le vendeur, 100% de bois okoumé, d'où un prix d'achat 1/4 plus cher que l'okoumé extérieur, avec une masse plus importante (environ 15 % plus lourd).
Le vendeur m'a précisé que bien qu'un panneau okoumé puisse être totalement plan lors de sa vente, il peut arriver que par la suite il se déforme en présence d'eau ou d'une forte humidité. Il a ajouté que sous l'effet de l'humidité, le bois okoumé est un bois qui se déforme moins que le peuplier (le peuplier étant plus long à sécher intégralement). Donc, dans l'absolu, "l'okoumé marin" est meilleur, puisque sans bois de peuplier.
Leroy-Merlin indique sur son site : contrairement aux panneaux en fibres, particules ou lamelles, la planche de contreplaqué est constituée de feuilles de bois déroulées. Ces « plis » sont superposés en croisant le sens des fibres de bois afin d’assurer une bonne résistance à la torsion et à la charge. Ils sont ensuite collés sous pression. Les deux plis extérieurs, un de chaque côté, sont la face et la contre-face du contreplaqué.
Voici la description, de Leroy-Merlin, pour ses 2 qualités de contreplaqués okoumé :
1) Le contreplaqué okoumé extérieur : grâce à son traitement hydrofuge, le contreplaqué okoumé extérieur peut être laissé à l’extérieur mais sous abri : pergola, demi-toit...
2) Le contreplaqué okoumé nautique : très utilisé dans le monde nautique pour équiper les bateaux, le contreplaqué okoumé nautique, aussi appelé okoumé marin, est un bois hydrofuge qui supporte parfaitement bien les intempéries. Il peut être placé n’importe où dans le jardin. C’est le panneau de bois extérieur par excellence.
Jusqu'à présent, j'ai toujours acheté de l'okoumé extérieur, sans avoir de véritable problème de déformation, jusqu'à ce dernier achat malheureux. En conclusion, à l’avenir, j’envisage de prendre un panneau okoumé nautique, afin d’évaluer ses réelles qualités.
De ton côté, Christian, as-tu eu l’occasion d’utiliser de l'okoumé de qualité marine ? Ou peut-être un autre participant du forum ?
Frédéric
Bonjour Frédéric,
"Jusqu'à présent, j'ai toujours acheté de l'okoumé extérieur, sans avoir de véritable problème de déformation, jusqu'à ce dernier achat malheureux. En conclusion, à l’avenir, j’envisage de prendre un panneau okoumé nautique, afin d’évaluer ses réelles qualités."
A mes débuts, j'utilisais du contreplaqué intérieur, relativement peu cher. Mais il m'est arrivé, lors de l'encollage et de l'enduction avec des colles à l'eau, d'observer un décollement des faces externes. Comme suite à ces désagréments, depuis, j'ai décidé de travailler exclusivement avec du contreplaqué extérieur. Il se reconnaît aux filets noirs de quelques dixièmes de millimètres d'épaisseur, visibles entre chaque pli du panneau. Il s'agit de la colle employée, insensible à l'eau.
Il se trouve que, depuis quelques années, certains industriels emploient des colles, a priori elles aussi insensibles à l'eau, mais incolores. Dans ce cas, afin de différencier les panneaux, ceux à usage extérieur sont repérés sur leurs tranches par un tracé rouge. Problème : le panneau une fois découpé, ce marquage peut ne plus être visible sur les morceaux restants. Pour peu que les employés n'aient pas rangé ces morceaux dans les bons casiers, il est possible de se retrouver avec du contreplaqué intérieur vendu au prix du contreplaqué extérieur, et, surtout, sans les performances attendues... D'où ma préférence pour les panneaux repérables aux filets noirs.
Concernant le gauchissement des panneaux, en 5 millimètres d'épaisseur, donc pour de tout petits formats, ce n'est que rarement un problème. Pour des formats plus importants, dans tous les cas, il faut les raidir, soit par un montage de tasseaux au dos, soit par collage sur la face plane d'un châssis.
A partir de 10 millimètres d'épaisseur, redresser un panneau n'est quasiment plus possible. Il faut donc prévenir l'employé chargé de la découpe que l'on souhaite un panneau le plus plan possible, même s'il vous prévient, à juste titre, qu'il ne peut vous garantir une planéité parfaite. Et il est nécessaire d'être vigilant sur le résultat. En effet, si un léger gauchissement est tolérable, un panneau ayant subi une déformation importante doit être refusé.
"De ton côté, Christian, as-tu eu l’occasion d’utiliser de l'okoumé de qualité marine ? Ou peut-être un autre participant du forum ?"
Je n'ai jamais utilisé ce type de contreplaqué. La qualité "extérieur" me convient parfaitement. La qualité "marine" est plus chère et fort peu disponible ; sauf, peut-être, chez les distributeurs en bord de mer ?
Bien cordialement,
Christian