Bonjour Monsieur,
Je vous disais récemment que je me lancais dans la copie d'un Van Dyck pour expérimenter la technique flamande, sous deux approches. Voici l'oeuvre originale. Lien Je trouve que cet homme a un air admirable, son regard instable n'en ai que plus vivant !
Voici mes deux essais qui n'en sont qu'à leurs débuts :
Lien
Mais à ce stade, je me demande toujours si je monte trop vite les ombres, je pourrais les prononcer au fur et à mesure que je monte en lumière et en couleurs... (Cela dit, là tel que je suis parti je reviendrais tout de même travailler ces ombres après)
J’ai légèrement moins poussé la toile de droite qui est la seconde que j’ai exécutée et que je trouve d'ailleurs plus réussie par sa spontanéité et son écriture. J’ai tenté sur cette même toile de reproduire le fond jaune paille de l’ami Rubens. Je l’ai trouvé très lumineux au départ et j’en étais fort satisfait, mais je suis à la limite de l’avoir trop recouvert avec ma terre d’ombre brulée je pense... j’ai perdu du soutien lumineux qu’il pourrait m’apporter pour la suite. C’est un défaut que j’ai, je sous estime cette teinte de fond qui se doit d'être une teinte harmonieuse et qui joue sa part de coloration, de lumière.
Que pensez-vous de tout ça ?
A vous lire,
Yoann
Bonjour à vous,
"Je vous disais récemment que je me lançais dans la copie d'un Van Dyck pour expérimenter la technique flamande, sous deux approches.
Voici mes deux essais qui n'en sont qu'à leurs débuts : Lien
Mais à ce stade, je me demande toujours si je monte trop vite les ombres, je pourrais les prononcer au fur et à mesure que je monte en lumière et en couleurs... (Cela dit, là tel que je suis parti je reviendrais tout de même travailler ces ombres après)."
A mon sens, il n'y a pas une seule et unique manière de travailler, contrairement à ce que certains auteurs pourraient laisser à penser. Vous avez fait le choix de pousser très loin le travail d'ébauche en monochrome. C'est une excellente façon de commencer. J'insiste d'ailleurs toujours auprès de mes élèves sur l'importance de partir d'un dessin le plus abouti possible. En effet, corriger un dessin est relativement aisé et, surtout, rapide à obtenir. Corriger une peinture déjà bien avancée (ce qu'on appelle procéder à des "repentirs") est beaucoup plus long et douloureux, ne serait-ce que du fait des délais de siccativation.
Maintenant, effectivement, on peut ne pas pousser les contrastes aussi loin. Le problème qui peut apparaître va tenir lors de la superposition des clairs sur les sombres. Cette superposition va engendrer des phénomènes d'opalescence froide. Ils peuvent être très intéressants pour obtenir les transitions optiques de la lumière vers l'ombre. Rubens, en particulier, s'en sert constamment pour traduire le velouté de la peau de ses personnages féminins et enfantins. Par contre, sur les parties à l'ombre qui doivent, au final, donner le sentiment de la transparence et, ici, de la chaleur, cela peut être un obstacle. Dans ces zones, il sera peut-être nécessaire de reprendre avec des demi-pâtes un peu trop claires afin de pouvoir réobtenir, dans un second temps, un effet de transparence chaude par glacis.
"J’ai légèrement moins poussé la toile de droite qui est la seconde que j’ai exécutée et que je trouve d'ailleurs plus réussie par sa spontanéité et son écriture."
Ces deux ébauches sont tout à fait intéressantes, mais il est exact que la seconde semble plus spontanée, plus énergique.
"J’ai tenté sur cette même toile de reproduire le fond jaune paille de l’ami Rubens. Je l’ai trouvé très lumineux au départ et j’en étais fort satisfait, mais je suis à la limite de l’avoir trop recouvert avec ma terre d’ombre brulée je pense... j’ai perdu du soutien lumineux qu’il pourrait m’apporter pour la suite. C’est un défaut que j’ai, je sous estime cette teinte de fond qui se doit d'être une teinte harmonieuse et qui joue sa part de coloration, de lumière."
Mais, à tous les stades, il est possible, au moment de reprendre, de passer un jus très mince de médium dilué, transparent ou opalescent pour retrouver une certaine unité. Je l'ai dit : il n'y a pas une seule façon de travailler et il est toujours possible de trouver une solution à un problème, en particulier quand on a fait le choix de peindre en technique mixte.
Bien cordialement,
Christian VIBERT
Bonjour Monsieur,
"Maintenant, effectivement, on peut ne pas pousser les contrastes aussi loin. Le problème qui peut apparaître va tenir lors de la superposition des clairs sur les sombres. Cette superposition va engendrer des phénomènes d'opalescence froide."
Vous avez parfaitement raison. Merci pour votre apport.
Bonne journée.
Bonjour à tous,
J'ai ajouté 3 photos sur le lien, des plan rapprochés pour apprécier la touche permise par l'émulsion. Je n'avais pas appliqué de vernis à retoucher lorsque j'ai posé les ombres. Par oubli...
Cela aurait été utile pour la toile de gauche (toile de lin du commerce déjà préparée avec 2 autres couches de gesso acrylique que j'ai apporté) la toile buvait trop, cela ne laissait pas les stries se former, ce n'était pas très agréable comme sensation.
Sur la toile de droite (une toile déjà peinte que j'ai réutilisée, donc plutôt grasse du fait des couches de médium la recouvrant et sur laquelle j'ai appliqué 2 couches de gesso acrylique) c'était tout autre chose, le pinceau courait plus librement sur la toile, les stries se formaient plus facilement, la sensation était bonne.
Je réalise par cet essai l'importance cardinale du support !!!
J'essaierais au mieux de vous faire partager l'avancer de cette expérience.
J'avance lentement donc n'hésitez pas à revenir vérifier de temps en temps.
J'actualiserais toujours le même album Flickr en lien au-dessus.
Belle journée,
Yoann
Bonsoir,
"J'ai ajouté 3 photos sur le lien, des plan rapprochés pour apprécier la touche permise par l'émulsion."
En cliquant sur ce lien, je ne vois toujours que vos deux ébauches, possiblement un peu avancées. Où faut-il aller ?
"Je n'avais pas appliqué de vernis à retoucher lorsque j'ai posé les ombres. Par oubli..."
Le vernis à retoucher n'est pas indispensable, sauf si vous reprenez maigre sur gras et que le dessous est déjà sec. Par contre, dans tous les cas, il apporte une agréable sensation d'onctuosité.
"Sur la toile de droite (une toile déjà peinte que j'ai réutilisée, donc plutôt grasse du fait des couches de médium la recouvrant et sur laquelle j'ai appliqué 2 couches de gesso acrylique) c'était tout autre chose, le pinceau courait plus librement sur la toile, les stries se formaient plus facilement, la sensation était bonne."
Vous avez appliqué du "gesso" acrylique sur un fond gras ? Si c'est le cas, je crains que, tôt ou tard, vous ayez quelques problèmes : craquelures, pelure du film pictural... On n'applique jamais un liant à l'eau sur un fond gras sans précaution ! La technique mixte le permet, précisément parce qu'on emploie une émulsion et que l'on travaille dans le frais.
"Je réalise par cet essai l'importance cardinale du support !!!"
Ce constat, par contre, est essentiel. La nature du support, sa texture, le type d'encollage et d'enduit, la présence ou non d'une imprimature, etc. Tous ces points conditionnent à la fois l'agrément ou non du travail, et l'aspect final de l'œuvre.
Bien cordialement,
Christian VIBERT
Bonjour Monsieur,
En cliquant sur ce lien, je ne vois toujours que vos deux ébauches, possiblement un peu avancées. Où faut-il aller ?
Oui je ne faisais qu'actualiser les images en apportant quelques plans serrés également, cela permettant d'apprécier l'écriture qui m'a été rendu possible grâce à l'émulsion. Je compte avancer ce mois-ci et partager en images, si cela peut apporter une documentation intéressante pour le forum...
Le vernis à retoucher n'est pas indispensable, sauf si vous reprenez maigre sur gras et que le dessous est déjà sec. Par contre, dans tous les cas, il apporte une agréable sensation d'onctuosité.
Ok, à ce stade c'est la qualité du support qui doit donc jouer n'est-ce pas ? J'ai surtout ressenti les désagréments sur ma toile de gauche, trop maigre, sèche et désagréable (c'est pourtant 4 couches de gesso acrylique au moins !). La brosse ne glisse pas bien, elle frotte ! Les stries peinent à se former, je ne ressens rien... Dans ce cas un vernis à R préalable eût été préférable ?
J'ai une question : En moyenne, dans une pièce à 16-18 degrés et non aérée, combien de temps laissez vous s'évaporer votre vernis à retoucher avant d'appliquer la peinture par dessus ?
On n'applique jamais un liant à l'eau sur un fond gras sans précaution ! La technique mixte le permet, précisément parce qu'on emploie une émulsion et que l'on travaille dans le frais.
Effectivement alors, j'aurais des surprises plus tard.
Pour l'instant elle reste des deux toiles la plus agréable à peindre, je m'en tiendrais à ses qualités là pour la pratique.
Je compte appliquer sur la toile maigre un jus mince d'huile de lin cuite pour la rendre plus grasse, est-ce cela qui convient ?
Ou du médium dilué (j'ai peur du rendu trop brillant) et dans ce cas quel rapport médium/térébenthine pour ce type d'opération ?
Bonne journée,
Yoann
Bonjour à vous,
"Ok, à ce stade c'est la qualité du support qui doit donc jouer n'est-ce pas ? J'ai surtout ressenti les désagréments sur ma toile de gauche, trop maigre, sèche et désagréable (c'est pourtant 4 couches de gesso acrylique au moins !). La brosse ne glisse pas bien, elle frotte ! Les stries peinent à se former, je ne ressens rien... Dans ce cas un vernis à R préalable eût été préférable ?"
Comme je vous l'ai dit, un vernis à retoucher (médium dilué) apporte toujours de l'onctuosité. Par contre, si l'on reprend à sec, quand cela n'enfreint pas les règles de superposition, on obtient des effets très différents. C'est un choix.
"J'ai une question : En moyenne, dans une pièce à 16-18 degrés et non aérée, combien de temps laissez vous s'évaporer votre vernis à retoucher avant d'appliquer la peinture par dessus ?"
Sur la question du temps d'attente avant la reprise sur un vernis à retoucher, il y a d'importantes confusions. Sur les modes d'emploi des produits commerciaux (quand ils existent...), on vous dit d'attendre le séchage avant de reprendre. D'accord pour la reprise d'adhérence, mais cela revient à reprendre à sec. Il manque l'onctuosité, ce que les peintres du XIXème siècle appelaient "peindre dans la sauce".
Xavier de Langlais, lui, conseille de reprendre sans attendre le séchage, et cela se justifie pleinement si l'on veut bénéficier du moelleux du médium encore frais. Maintenant, après un certain temps, variable, effectivement, en fonction de la nature du médium, du diluant employé et des conditions de température, d'exposition, etc., le médium dilué devient plus tirant. Les effets obtenus deviennent, alors, différents. Il faut s'adapter et en profiter pour obtenir d'autres effets, une autre écriture.
Il n'y a donc pas de règle absolue, mais une adaptation en fonction de ce que l'on veut faire.
"Je compte appliquer sur la toile maigre un jus mince d'huile de lin cuite pour la rendre plus grasse, est-ce cela qui convient ? Ou du médium dilué (j'ai peur du rendu trop brillant) et dans ce cas quel rapport médium/térébenthine pour ce type d'opération ?"
Un jus de médium dilué est toujours préférable, car moins gras, moins jaunissant. Dosage : 1 volume de médium pour 3 à 6 volumes d'essence. Et vous reprenez tout de suite dans le frais. Mais la composition du médium a toute son importance : composez-le plutôt plus gras que résineux si vous voulez privilégier l'onctuosité et le temps d'ouverture.
Bonne journée à vous.
Christian VIBERT
Bonjour Monsieur,
"Comme je vous l'ai dit, un vernis à retoucher (médium dilué) apporte toujours de l'onctuosité. Par contre, si l'on reprend à sec, quand cela n'enfreint pas les règles de superposition, on obtient des effets très différents. C'est un choix."
Entendu. Comme j'ai besoin d'un véhicule glissant au stade d'ébauche, et comme je n'ai pas la sureté d'un Rubens, j'ébauche avec... le temps qu'il me faut. Considérant la remarque que vous faites ci-dessous, peut-être que j'aurais dû appliquer un vernis à retoucher plutôt gras pour favoriser son temps d'ouverture.
"Xavier de Langlais, lui, conseille de reprendre sans attendre le séchage, et cela se justifie pleinement si l'on veut bénéficier du moelleux du médium encore frais. Maintenant, après un certain temps, variable, effectivement, en fonction de la nature du médium, du diluant employé et des conditions de température, d'exposition, etc., le médium dilué devient plus tirant. Les effets obtenus deviennent, alors, différents. Il faut s'adapter et en profiter pour obtenir d'autres effets, une autre écriture. Il n'y a donc pas de règle absolue, mais une adaptation en fonction de ce que l'on veut faire."
Merci. J'entends bien, il faut tirer avantage des différents états du produit.
Ce que je pensais, c'est qu'il y avait un temps d'évaporation minimum à respecter avant de peindre sur le vernis à retoucher. Pas tout à fait le même cas mais, un peu comme lorsque l'on superpose un mélange à base d'émulsion sur un mélange frais de médium, le temps que ce dernier se fige un peu...
"Un jus de médium dilué est toujours préférable, car moins gras, moins jaunissant. Dosage : 1 volume de médium pour 3 à 6 volumes d'essence. Et vous reprenez tout de suite dans le frais. Mais la composition du médium a toute son importance : composez-le plutôt plus gras que résineux si vous voulez privilégier l'onctuosité et le temps d'ouverture."
Merci, vous me confirmez que + gras = + d'huile cuite ?
Bonne journée,
Monsieur,
J’ai apporté les saillis de la lumière : ICI
J’ai été un peu gourmand par endroits perdant alors la teinte de fond comme transition entre le clair et l’obscur. Ceci étant, je suis assez satisfait de ce résultat, j’ai dû m’y reprendre à 3 reprises (avantages de l’ébauche du dessous bien fixé par le médium lorsqu’on efface d’un coup de chiffon térébenthiné !). Pour ces rehauts clairs, j’ai tiré le plus d’avantage des brosses rondes (poils de porc) ce qui m’a offert une écriture libre et striée. J’écrase carrément le pinceau pour obtenir une certaine anarchie dans les poils.
J’ai noté qu’il fallait que j’applique une première couche d’émulsion mince que je laisse s’évaporer 10-15 min pour reprendre dedans cette fois-ci avec plus de matière pour vraiment que les stries accrochent et mordent sur la toile. J’ai essayé sur un vernis à retoucher d’obtenir cet avantage, mais je n’ai pas eu le même mordant. Effet nul… Je réessaierai avec un vernis plus gras d’après vos conseils car je ne sais pas si mon espèce de vernis à retoucher à l’émulsion (coupé d’un peu de blanc d’ailleurs) soit le plus approprié.
Je vais donc passer à une étape importante dans cette expérimentation, la couleur.
Il me vient une interrogation. Je vais appliquer des 1/2 pâtes minces plus ou moins opaques qui vont se superposer sur mes rehauts blancs et le fond de ma toile. Qu’est-ce qui doit guider mon choix entre l’usage du médium et de l’émulsion ? Tous deux sont capables de m’offrir l’opalescence et pourtant, l’un d’eux devrait mieux convenir… Quelles sont les bonnes questions à me poser ? Au nez, je partirais sur l’émulsion et je garderais le médium pour les superpositions plus transparentes à venir.
Merci pour vos lumières.
Bonne journée,
Yoann
Bonjour à vous,
"J’ai apporté les saillis de la lumière : ICI"
Joli travail. Et l'on voit bien les effets d'opalescence froide quand vous superposez le clair sur le sombre.
"J’ai été un peu gourmand par endroits perdant alors la teinte de fond comme transition entre le clair et l’obscur. Ceci étant, je suis assez satisfait de ce résultat, j’ai dû m’y reprendre à 3 reprises (avantages de l’ébauche du dessous bien fixé par le médium lorsqu’on efface d’un coup de chiffon térébenthiné !)."
C'est certain.
"Pour ces rehauts clairs, j’ai tiré le plus d’avantage des brosses rondes (poils de porc) ce qui m’a offert une écriture libre et striée. J’écrase carrément le pinceau pour obtenir une certaine anarchie dans les poils."
La manière de manipuler la brosse et de la charger plus ou moins a toute son importance.
"J’ai noté qu’il fallait que j’applique une première couche d’émulsion mince que je laisse s’évaporer 10-15 min pour reprendre dedans cette fois-ci avec plus de matière pour vraiment que les stries accrochent et mordent sur la toile. J’ai essayé sur un vernis à retoucher d’obtenir cet avantage, mais je n’ai pas eu le même mordant. Effet nul… Je réessaierai avec un vernis plus gras d’après vos conseils car je ne sais pas si mon espèce de vernis à retoucher à l’émulsion (coupé d’un peu de blanc d’ailleurs) soit le plus approprié."
Tout est possible. Si vous préférez un dessous plus tirant, pourquoi pas ? Mais, selon la technique mixte pure et dure, on se sert du médium dilué comme vernis à retoucher, de manière à retrouver un fond légèrement gras, mais frais, sur lequel reprendre en plus maigre.
"Je vais donc passer à une étape importante dans cette expérimentation, la couleur. Il me vient une interrogation. Je vais appliquer des 1/2 pâtes minces plus ou moins opaques qui vont se superposer sur mes rehauts blancs et le fond de ma toile. Qu’est-ce qui doit guider mon choix entre l’usage du médium et de l’émulsion ? Tous deux sont capables de m’offrir l’opalescence et pourtant, l’un d’eux devrait mieux convenir… Quelles sont les bonnes questions à me poser ? Au nez, je partirais sur l’émulsion et je garderais le médium pour les superpositions plus transparentes à venir."
Comme toujours, l'émulsion est plutôt adaptée au travail des lumières quand le médium l'est à la pose des ombres. Ceci étant, vous pouvez commencer par amener des glacis au médium sur vos lumières, "gras sur maigre", de manière à commencer à colorer. Ensuite, selon les besoins, vous redonnez du contraste à l'émulsion, "maigre sur gras". Et ainsi, de séances en séances.
Bonne journée à vous.
Christian VIBERT
Bonjour à tous,
Quelques nouvelles de l'expérimentation de la copie du Van Dyck.Aujourd'hui j'ai entamé l'application des couches de couleurs (1/2 pâte à l'émulsion) sur ma préparation lumineuse (émulsion au blanc d'argent) et ombres. J'en suis plutôt satisfait, mon dessous bien qu'un peu trop sombre globalement a très réagi. J'obtiens de beaux effets de matières et c'est une belle récompense pour ce travail de recherche. Je n'ai finalement pas été gêné par un dosage trop généreux de la pâte blanche pour les lumières. Je laisse tranquillement sécher, j'y reviendrais plus tard.
Lien vers l'image
Bonjour à vous,
"Je n'ai finalement pas été gêné par un dosage trop généreux de la pâte blanche pour les lumières."
Une question à ce sujet : la couche de blanc sur les lumières semblait, en effet, généreuse. Est-ce qu'elle demeure visible sous la couche en demi-pâte ? Apporte-t-elle quelque chose au rendu final ?
"Mon dessous bien qu'un peu trop sombre globalement a très réagi."
Oui, et, comme je vous le signalais, dans les passages clair sur sombre, on voit apparaître quelques opalescences qui apportent une variation colorée bienvenue.
En conclusion : joli travail ! On attend la suite éventuelle.
Christian VIBERT
Bonjour,
"Une question à ce sujet : la couche de blanc sur les lumières semblait, en effet, généreuse. Est-ce qu'elle demeure visible sous la couche en demi-pâte ? Apporte-t-elle quelque chose au rendu final ?"
Oui tout à fait elle est nettement visible et c'était tout mon but : décrocher le relief à la flamande.
Cette couche est à peine couverte par endroit selon que je décidais ou non de la faire rayonner. Je l'ai d'abord totalement couverte, plus ou moins finement et j'ai ensuite frotté avec une brosse sèche cette coloration pour révéler + ou - entièrement la lumière blanche sous-jacente. J'ai trouvé ce procédé très pratique.
"Oui, et, comme je vous le signalais, dans les passages clair sur sombre, on voit apparaître quelques opalescences qui apportent une variation colorée bienvenue."
Oui parfaitement bienvenues, ces opalescences grisées font chanter les couleurs, le rendu devient tout autre lorsqu'elles sont posées.
"En conclusion : joli travail ! On attend la suite éventuelle."
Merci, oui ces résultat sont encourageant, je me surprends à être sous le charme des effets, c'est bon signe. Dans ces moments là, j’ai de la gratitude envers vous, vos matériaux m'ont poussés sur cette voie.
Je vais continuer et partagerais les avancées.
Bonne journée.
Votre travail confirme ce que je n'arrête pas de déclarer : une émulsion bien composée permet tout autant un travail d'empâtement généreux, qu'un rendu incroyablement aérien. De l'empâtement le plus lourd à l'opalescence la plus délicate !
Quant aux transparences et aux profondeurs, leur obtention relève en priorité de l'usage du médium.
Avec ces deux produits complémentaires, la technique mixte révèle le champ immense de ses possibilités.
Merci à vous pour cette belle démonstration.
Christian VIBERT