Bonjour Christian,
J'ai une question par rapport à l'utilisation du blanc de plomb car il semblerait qu'il y ait certaines subtilités à connaitre pour éviter les gaffes. Quelles sont les précautions d'utilisation à garder en tête lors de mélanges à d'autres pigments et quels sont-il en particulier? A quel moment se retrouve t-on face à une incompatibilité chimique et donc à une réaction malheureuse qui pourrait détérioré le tableau?
Bonjour à toi,
Cette question a déjà été évoquée concernant l'emploi de l'huile noire avec des pigments au cadmium. Ma réponse sera donc identique.
La question se pose essentiellement pour les pigments à base de cadmium et le bleu outremer. Mais, si tu emploies des pigments de qualité, donc ne contenant pas de soufre libre, il n'y a aucun problème. D'où l'importance de choisir un fabricant en qui tu as toute confiance.
Bien cordialement,
Christian
Merci Christian pour ta réponse,
En effet, je vois que tu conseilles de s'en remettre à des enseignes fiables...
Par ailleurs, je constate que les indications sur la nature des pigments sont toujours réduites voire inexistantes.
En passant par l'Allemagne l'autre jour, je me suis arrêtée au magasin beaux-arts Broesner et j'ai fait l’acquisition de quelques produits de peinture dont des pigments.
A ce propos, connais-tu les marques Sonnelier et Calvé en pigment et qu'en penses-tu?
Et par rapport au problème lié au soufre avec le plomb, je me demande si ces deux couleurs que j'ai achetée sont adéquates :- "rouge cadmium clair vérit.", PR108, de la marque Sennelier qui contient, en principe, du sulfure de séléniure vu qu'il est écrit sur l'étiquette "véritable"...-"jaune de cadmium foncé", marque du magasin Broesner, avec uniquement le détail du "pigmentcode" sur l'étiquette, qui est "17 659 TS". En cherchant sur internet, j'ai constaté qu'il était fort probable qu'il soit issu de l'association de trois pigments (PR108, PR20, PR35)
J'ai également emporté avec moi deux autres pigments (bleu indanthron et vert phthalo jaunâtre) qui, pareil, ont pour détail, sur l'étiquette, juste cinq chiffres suivis de "TS", cela veut dire qu'ils sont issus de pigments inorganiques et multiples comme pour l'exemple au dessus? Mais qu'en est-il de la qualité du produit alors?
C'est embêtant de ne pas savoir rapidement à quel pigment ont a à faire, que conseilles-tu dans ces cas là?
Bien à toi,
Christel.
Bonjour Christel,
Par ailleurs, je constate que les indications sur la nature des pigments sont toujours réduites voire inexistantes.
C'est très généralement le cas pour la plupart des produits artistiques...
En passant par l'Allemagne l'autre jour, je me suis arrêtée au magasin beaux-arts Broesner et j'ai fait l’acquisition de quelques produits de peinture dont des pigments.
A ce propos, connais-tu les marques Sonnelier et Calvé en pigment et qu'en penses-tu?
Sennelier, oui, quai Malaquais, à Paris, face au Musée du Louvre. On y trouve une quantité impressionnante de matériaux, certains fort anciens, quasi introuvables ailleurs. Par contre, les prix sont plutôt élevés, et la qualité de leur propre production est variable.
Je ne connais pas Calvé.
Et par rapport au problème lié au soufre avec le plomb, je me demande si ces deux couleurs que j'ai achetée sont adéquates :- "rouge cadmium clair vérit.", PR108, de la marque Sennelier qui contient, en principe, du sulfure de séléniure vu qu'il est écrit sur l'étiquette "véritable"...-"jaune de cadmium foncé", marque du magasin Broesner, avec uniquement le détail du "pigmentcode" sur l'étiquette, qui est "17 659 TS". En cherchant sur internet, j'ai constaté qu'il était fort probable qu'il soit issu de l'association de trois pigments (PR108, PR20, PR35)
PR108 : il s'agit bien de rouge de cadmium véritable, donc contenant du soufre.
PR20 : C'est un rouge orangé de cadmium
PR35 : Un jaune pâle de cadmium.
Donc un mélange de trois pigments contenant du soufre, le jaune étant considéré généralement comme plus sensible que les rouges.
Maintenant, sur le principe, je te conseille de te procurer plutôt des couleurs monopigmentaires. Un peintre est bien capable de composer lui-même ses mélanges. En suivant ce principe, le nombre de pigments différents à se procurer se réduit considérablement.
J'ai également emporté avec moi deux autres pigments (bleu indanthron et vert phthalo jaunâtre) qui, pareil, ont pour détail, sur l'étiquette, juste cinq chiffres suivis de "TS", cela veut dire qu'ils sont issus de pigments inorganiques et multiples comme pour l'exemple au dessus? Mais qu'en est-il de la qualité du produit alors?
Ces deux bleus sont des couleurs organiques monopigmentaires, a priori très résistantes à la lumière. Tu as dû payer la première nettement plus cher que la seconde.
C'est embêtant de ne pas savoir rapidement à quel pigment ont a à faire, que conseilles-tu dans ces cas là?
De te renseigner sérieusement avant de conclure un achat. Internet est un outil précieux de ce point de vue. Et, encore une fois, de te fixer sur un fabricant réputé pour son sérieux.
Bien cordialement,
Christian
Bonjour Christian,
Merci pour tes remarques!Ainsi, il serait préférable de ne pas travailler avec le rouge PR108 si je suis au médium flamand, c'est bien ça? Je dois avouer que la couleur est exceptionnellement lumineuse, dommage... Si c'est mieux avec une autre teinte, quel rouge vif privilégier, aurais-tu une marque à me conseiller qui soit compatible avec le medium flamand?
Sinon j'imagine qu'une autre solution serait celle de travailler avec le medium flamand sans plomb que tu produis également, c'est bien vrai?
Merci pour ton conseil de ne travailler qu'avec des couleurs monopigmentaires, c'est bien noté!A ce propos, pourrais-tu m'indiquer les couleurs de base essentielles qu'il est bon d'utiliser et qui permettent déjà d'avoir des teintes étendues et lumineuses aussi?Et dans les bleus plus spécialement, quels sont les incontournables?
Pour ce qui est des 2 autres couleurs dont je parlais, à savoir le vert phtalo jaunatre et le bleu indanthron, ils ne m'ont pas couté excessivement cher: le vert, moins de 10 euros pour 250g et le bleu,15 euros pour 250g, à savoir, ils étaient de la marque du magasin. Dois-je en déduire qu'ils sont de synthèse tous les deux (étant donné aussi qu'il n'y a aucune indication sur leur nature visible sur l'étiquette)?
Bonne journée à toi et à tous les lecteurs du forum,
Christel.
Rebonjour,
Pour vraiment bien comprendre ce qui est permis ou pas de faire pour maintenir une certaine sureté à la peinture, peux-tu citer les couleurs connues à bannir avec une utilisation au plomb?
Merci d'avance pour tes réponses!
Cordialement,
Christel.
Bonjour à tous,
Je viens de découvrir ce site:
https://www.atelier-st-andre.net/fr/pages/technique/couleurs/pages/bleus.html
Il y est question de pigments de couleur avec le détail de la formule chimique, brève explication sur les origines, les précaution d'emploi...
A savoir, certaines indication sont à remettre ds le contexte de la peinture à l'huile car elle est peu mentionnée dans les commentaires.
Bien à vous,Christel.
Bonjour Christel,
Pour vraiment bien comprendre ce qui est permis ou pas de faire pour maintenir une certaine sureté à la peinture, peux-tu citer les couleurs connues à bannir avec une utilisation au plomb?
Il n'y a pas de couleurs à bannir, à la condition, comme je l'ai expliqué, que les pigments que l'on envisage de mélanger avec des composés au plomb ne contiennent pas de soufre libre.
Personnellement, je mélange sans crainte des pigments au cadmium et du bleu outremer avec du blanc de plomb et des huiles noires. Et je n'ai jamais eu de problème. Mais, pour ces pigments sensibles, je ne fais confiance qu'à mon fournisseur préféré. Pour ne pas le citer (car certains s'en sont froissés), il s'agit de Blockx.
Bien cordialement,
Christian
Rebonjour Christel,
Merci pour tes remarques!Ainsi, il serait préférable de ne pas travailler avec le rouge PR108 si je suis au médium flamand, c'est bien ça?
Si tu n'es pas sûre de sa qualité, oui.
Je dois avouer que la couleur est exceptionnellement lumineuse, dommage... Si c'est mieux avec une autre teinte, quel rouge vif privilégier, aurais-tu une marque à me conseiller qui soit compatible avec le medium flamand?
Un pigment de coloration proche, à base organique, mais haute performance. Problème : la plupart de ces pigments sont transparents ou semi-transparents dans l'huile...
Sinon j'imagine qu'une autre solution serait celle de travailler avec le medium flamand sans plomb que tu produis également, c'est bien vrai?
C'est une solution.
Merci pour ton conseil de ne travailler qu'avec des couleurs monopigmentaires, c'est bien noté!A ce propos, pourrais-tu m'indiquer les couleurs de base essentielles qu'il est bon d'utiliser et qui permettent déjà d'avoir des teintes étendues et lumineuses aussi?
Dans l'ouvrage dont tu envisages de faire l'acquisition, tu trouveras quatre listes pigmentaires avec un descriptif détaillé. Elles répondront parfaitement à ta question.
Et dans les bleus plus spécialement, quels sont les incontournables?
– Bleu phtalocyanine PB15.3 (transparent) ;
– Bleu de céruléum PB35 (semi-opaque) ;
– Bleu outremer PB29 (transparent), à la condition qu'il soit garanti sans soufre libre.
Pour ce qui est des 2 autres couleurs dont je parlais, à savoir le vert phtalo jaunatre et le bleu indanthron, ils ne m'ont pas couté excessivement cher: le vert, moins de 10 euros pour 250g et le bleu,15 euros pour 250g, à savoir, ils étaient de la marque du magasin. Dois-je en déduire qu'ils sont de synthèse tous les deux (étant donné aussi qu'il n'y a aucune indication sur leur nature visible sur l'étiquette)?
Ce sont tous les deux des bleus synthétiques, ce qui ne signifie pas qu'ils ne soient pas de qualité.
Christian