Bonjour à vous,
Comme je vous l’ai promis, voici ma réponse à votre courriel. Et, comme je vous l’ai indiqué, vous allez constater que les réponses à votre questionnement sont beaucoup plus simples que vous pouvez le penser !
« Je me permet de vous contactez par mail afin de vous envoyer mon bulletin de commande de votre livre, j’imagine que c’est votre livre, Technique de la peinture à l’huile. De vous demandez vos coordonnés bancaire afin de vous faire le virement, et ainsi, de vous posez quelques questions concernant la peinture à l’huile si vous voulez bien , s’il vous plait ?
J’ai découvert votre site il y a quelques heures en faisant des recherches sur internet sur l’histoire de la peinture à l’huile, afin d’avoir un peu plus de connaissance, surtout quand ont n’est novice dans le domaine de la peinture à l’huile. Et pour finir, de réaliser mes deux projets sur tableaux, à la peinture à l’huile.
Première question : Pour ce qui concerne la règle d’or du gras sur maigre, et la technique mixte, si je comprend bien, se sont deux techniques différente qu’on peut choisir ? »
On ne peut parler de deux techniques différentes car, comme l’indique précisément le titre de l’ouvrage dont vous parlez, il n’y a pas une technique à l’huile et la technique mixte qui serait différente. Les techniques à l’huile sont éminemment multiples. C’est là l’un des aspects de la richesse du travail à l'huile. Il s’agit, par contre, d’une manière différente d’appréhender la règle du « gras sur maigre », qui permet d’aller au-delà. On la respecte tout en la dépassant.
« C’est-à-dire , que le fait de choisir la technique mixte qui est à base de médiums associer avec à une émulsion, remplace la technique du gras sur maigre ? afin de pouvoir réaliser des œuvres avec plusieurs couches. »
Cette pratique picturale est, en effet, basée sur l’emploi, non plus uniquement d’un médium, mais sur l’utilisation conjointe d’une émulsion réalisée à partir de ce médium. Ce faisant, il devient entre autres possible de travailler en autant de couches que nécessaire, d’une exécution en une couche unique, en « fa presto », jusqu’à trente ou quarante couches à la manière de Titien. Mais ce n’est là qu’un des avantages de la technique mixte. Elle en possède beaucoup d’autres que je ne peux vous détailler dans ce courriel.
« Ou elle est à utiliser en complément du gras sur maigre (la peinture, le medium, l’essence) et (médium avec l’émulsion) ? »
La technique mixte « médium-émulsion » est éminemment polyvalente. Elle peut accompagner, compléter, poursuivre, remplacer une pratique courante gras sur maigre.
« Deuxième question : Concernant la réalisation du gras sur maigre, j’aurait voulu s’avoir, si dans le grammage, faut il être précis ? il me semble qu’il est important de bien le faire afin d’éviter de rencontrer des problèmes sur notre toile. Sur l’une des vidéos de Sylvain Loisant, il montrer la quantité qu’il prenait, ainsi que sont pourcentage. Pour lui, il n’est pas possible de donner exactement une quantité précis, car c’est à nous de le sentir, de le voir, comme un cuisinier. Mais un cuisinier à l’habitude et connait sont travail, tandis qu’une personne qui rentre du métier vas rencontrer des difficultés et c’est tout à fait normal. Mais, je trouve que cela reste flou dans le mélange, appart qu’on sait, qu’il faut à chaque superpositions de couches de peinture, augmenter la quantité d’huile. »
Et c’est dans cet accroissement huileux, de couche en couche, que réside précisément la limitation technique de la pratique du « gras sur maigre ». Puisqu’il est nécessaire, de séance en séance, de travailler toujours plus gras, si l’on fait le choix de procéder par couches successives, au final, la peinture devient trop grasse. D’où le risque de frisage du film pictural, de jaunissement, d’assombrissement généralisé de l’œuvre. La peinture française du XIXème siècle en est un exemple caractéristique : aspect terne, plombé, dont le jaunissement des vernis n’est pas la seule cause, loin de là. Comment expliquer que les œuvres les plus anciennes, dans les musées, sont aussi, bien souvent, les plus fraîches d’aspect ? Parce qu’elles ne sont pas peintes de cette manière.
En d'autres termes, faire le choix de se lancer dans la technique mixte, c'est résoudre, en particulier, le problème de l'application rigoureuse de la règle du "gras sur maigre". C'est donc faire le choix de la simplicité, mais c'est aussi bien plus : conserver la fraîcheur d'aspect de la peinture, accéder à l'alternance de la transparence et de l'opacité, donc à l'expression exacerbée de l'ombre et de la lumière, à l'orchestration en profondeur du tableau ; enfin, à un agrément de manipulation incomparable.
« Je pense que tout sera indiquer dans votre livre, afin de m’éclairer dans mes doutes. »
Vous aurez toutes les informations auxquelles vous faites allusion, et bien d’autres ! »
« Si je viens à avoir d’autres questions, pourrais-je vous les posez ? avec votre accord bien-sûr. »
Si vraiment vous n’y trouvez pas réponse, bien entendu, mais je suis sûr que peu de points demeureront obscurs.
« Je vous remercie pour vos explications sur votre site, qui est très enrichissant, et plutôt instruit. Parce que, votre livre existe déjà, c’est votre site, et votre site, c’est aussi votre histoire. En espérant recevoir une réponse de votre part. »
Je réponds systématiquement à tous les courriels que je reçois. Mais je préfère que la communication se passe via ce Forum. Cela permet aux visiteurs de profiter des échanges.
Cordialement,
Christian VIBERT