Bonjour Christian,
Je viens de faire quelques essais pour obtenir ces fonds striés à la Rubens, avec une colle de peau chargée de pigments Ocre jaune clair de chez Leroux.Je réalise une imprimature transparente mais tout de même franchement colorée que je vais franchement étalée et répartir à la brosse.
J'ai réalisé ces essais à la fois sur 1 panneau enduit Caparol et à la fois sur 1 panneau enduit à la colle de peau, tout ça d'après tes recettes. La colle de peau de l'imprimature est chauffée à 20-25° max et je l'applique aussitôt avec une large brosse au poils relativement souples (brosse synthétique de peinture Dexter 40 mm). Température d'atelier, 20° environ. J'ai obtenu d'assez bonnes stries sur l'enduit Caparol, j'ai eu la liberté d'écrire et de forcer pour marquer les stries. La colle de peau prend vite mais ça l'a fait ! De cette expérience, j'observe qu'il s'agit de franchement insister sur la brosse pour strier à la colle de peau.
Par contre mon essai sur panneau enduit à la colle de peau, même en appliquant la colle de peau (l'imprimature) à 20-25°, je réactive malheureusement l'enduit et les pigments de l'imprimature se mélangent à ceux de l'enduit, la saturation de mon Ocre jaune n'est plus la même, c'est une ocre laiteux. Je suis conscient que j'insiste trop sur la brosse et que je reactive l'enduit. Mais je me sens obligé d'appuyer vigoureusement avec elle, d'aller et revenir précipitamment, la colle de peau prenant encore plus vite sur un enduit de ce même liant. C'est un peu l'angoisse. J'aimerais que le fond ne se réactive pas et que l'imprimature ne prenne pas si vite. Je précise que je n'ai pas humidifié à l'éponge l'enduit avant de passer l'imprimature, mais cela aurait-il changer quelque chose ? Cela réactive l'enduit en quelque sorte, n'accentuerai-je pas ce mauvais phénomène ?
J'aimerais réussir ce que je viens d'énoncer, je préfère de loin la sensation plus vivante de l'enduit à la colle de peau, le lisse qu'il offre (et tout le paquet d'inconvénients qui vient avec !) Cela m'intéresse d'utiliser une imprimature à la colle de peau, celle-ci réagit moins à l'essence de térébenthine que les huiles cuites par rapport aux coups de pinceau et coup de chiffons imbibés à venir ! De surcroit dans les premières étapes du travail.
Comme tu dis Christian, la colle de peau, c'est tout un poème !
Bonjour Yoann,
"Je viens de faire quelques essais pour obtenir ces fonds striés à la Rubens, avec une colle de peau chargée de pigments Ocre jaune clair de chez Leroux. Je réalise une imprimature transparente mais tout de même franchement colorée que je vais franchement étalée et répartir à la brosse."
Très bien.
"J'ai réalisé ces essais à la fois sur 1 panneau enduit Caparol et à la fois sur 1 panneau enduit à la colle de peau, tout ça d'après tes recettes. La colle de peau de l'imprimature est chauffée à 20-25° max et je l'applique aussitôt avec une large brosse au poils relativement souples (brosse synthétique de peinture Dexter 40 mm). Température d'atelier, 20° environ. J'ai obtenu d'assez bonnes stries sur l'enduit Caparol, j'ai eu la liberté d'écrire et de forcer pour marquer les stries. La colle de peau prend vite mais ça l'a fait ! De cette expérience, j'observe qu'il s'agit de franchement insister sur la brosse pour strier à la colle de peau."
Sur un enduit synthétique, donc insoluble, c'est en effet, un jeu d'enfant. Ceci étant, comme je l'indique dans l'ouvrage, si cette opération est possible (ces enduits sont considérés comme "universels"), superposer de la colle de peau sur un tel enduit n'est cependant pas le choix idéal : la colle de peau est moins souple que ton enduit.
"Par contre mon essai sur panneau enduit à la colle de peau, même en appliquant la colle de peau (l'imprimature) à 20-25°, je réactive malheureusement l'enduit et les pigments de l'imprimature se mélangent à ceux de l'enduit, la saturation de mon Ocre jaune n'est plus la même, c'est une ocre laiteux. Je suis conscient que j'insiste trop sur la brosse et que je reactive l'enduit."
Et oui ! Relis la procédure que je propose dans l'ouvrage : "Brosser la nouvelle couche de colle sur la couche d’enduit précédente avec une large brosse plate afin de limiter les reprises, de manière mince et sans trop insister. Si la colle n’est pas trop chaude, on peut croiser les mouvements de la brosse, calmement, sans risquer de rediluer l’enduit."
"Mais je me sens obligé d'appuyer vigoureusement avec elle, d'aller et revenir précipitamment, la colle de peau prenant encore plus vite sur un enduit de ce même liant. C'est un peu l'angoisse."
Travailler vite, oui, c'est malheureusement nécessaire, mais avec une main légère.
"J'aimerais que le fond ne se réactive pas et que l'imprimature ne prenne pas si vite."
Je comprends bien, mais la colle de peau a ses caractéristiques contre lesquelles on ne peut pas faire grand-chose. Il faut faire avec...
"Je précise que je n'ai pas humidifié à l'éponge l'enduit avant de passer l'imprimature, mais cela aurait-il changer quelque chose ? Cela réactive l'enduit en quelque sorte, n'accentuerai-je pas ce mauvais phénomène ?"
C'est exact, mais cela peut être nécessaire pour assurer la liaison. Il faut surtout attendre suffisamment le séchage de l'enduit avant de passer cette imprimature : deux jours minimum, plus si possible.
"J'aimerais réussir ce que je viens d'énoncer, je préfère de loin la sensation plus vivante de l'enduit à la colle de peau, le lisse qu'il offre (et tout le paquet d'inconvénients qui vient avec !)"
Comme tout produit, la colle de peau a ses avantages et ses inconvénients. C'est là qu'intervient l'expérience. Cela vient avec un peu d'entraînement.
"Cela m'intéresse d'utiliser une imprimature à la colle de peau, celle-ci réagit moins à l'essence de térébenthine que les huiles cuites par rapport aux coups de pinceau et coup de chiffons imbibés à venir ! De surcroit dans les premières étapes du travail."
Je te comprends.
"Comme tu dis Christian, la colle de peau, c'est tout un poème !"
Tu le vérifies toi-même. Courage !
Christian
Christian,
Avec un peu de délais je te remercie pour ton retour.J'ajouterai suite à tes remarques qu'il me faut plus expérimenter c'est certain.Peut-être est-ce ma brosse qui n'est pas adaptée, elle à forcément son rôle à jouer. Car en effet, il est vrai que je dois insister sur le support pour obtenir avec ma brosse des stries, et que je finis presque par obtenir par des soustractions de l'imprimature à force d'y repasser... Il faut avoir la main sûre, c'est ça le truc. Il me faudra les obtenir d'un geste, avec une brosse bien ébouriffée je pense.