"Bonjour Monsieur VIBERT,"
Bonsoir à vous,
"J’aimerais avoir votre avis sur les supports bois que l’on trouve par exemple ici : https://www.geant-beaux-arts.fr/support-en-bois-tintoretto-gerstaecker.html
A supposer que vous les trouviez corrects : faut il encoller le dos de tels supports ?"
Je ne connais pas personnellement ce type de supports. D'après la description qui en est faite, ils ont l'air intéressants. La meilleure solution : s'en procurer un exemplaire et l'essayer.
Ceci étant, toujours d'après la description, je suppose qu'il s'agit d'un contreplaqué mince, qu'on peut espérer de qualité "extérieure", vraisemblablement en 5 mm d'épaisseur, fixé sur un cadre en tasseaux afin de le raidir, et soigneusement poncé. Gerstaecker conseille de finaliser sa préparation avec trois couches d'un enduit de type acrylique, ce qui me paraît non seulement pertinent, mais tout à fait nécessaire afin de modérer la porosité du bois.
En protéger le dos ? Oui, par une ou deux couches d'un encollage de type acrylique ou vinylique, et, au final, deux couches d'un vernis à bois.
Maintenant, me concernant, je préfère composer moi-même ce type de supports rigides. Je travaille soit sur panneaux de contreplaqué extérieur de 5 mm, raidis par des tasseaux, soit de 10 mm, toujours de qualité extérieure, sans tasseaux, mais pour des formats moins conséquents. Je les maroufle de toile ou de papier, que j'encolle puis enduits en deux ou trois couches. Vous avez toutes les recettes et manières de procéder dans mon ouvrage.
Il est bien entendu possible de travailler directement sur le bois non marouflé. Mais, afin de noyer les fibres du bois, qui ont toujours tendance à gonfler sous l'action de l'humidité apportée par les enduits, il faut alors souvent en prévoir neuf à dix couches. C'est ce que font, par exemple, les peintres d'icônes.
L'intérêt majeur de ces préparations personnelles : la possibilité de travailler sur des formats non conventionnels, choisis très exactement selon la composition à réaliser. Accessoirement, des économies substantielles...
Bon travail.
Christian VIBERT