Un luthier me pose la question suivante :
"Selon vous qui cuisait l'huile pour les luthier et peintre au XVIIIème, eux même ou les apothicaires?"
Objectivement, je n’ai pas la réponse à votre question. Mais, la plupart des matériaux picturaux étant préparés à l'atelier du peintre même, la préparation des pigments étant très certainement la plus laborieuse, la simple cuisson de l'huile ne devait pas poser problème.
"À Crémone en Italie peut on envisager qu'ils utilisaient de l'huile de lin de suède ou plutôt de noix plus facile à se procurer dans le Piémont ?"
Il est généralement admis que, en peinture, l'huile de noix était plus employée en Italie que dans les pays du nord, tels les Flandres. Question de disponibilité locale des produits. Ceci étant, les échanges commerciaux ne datent pas d'hier. On peut donc parfaitement admettre que l'huile de lin, pas celle en provenance de Suède, mais du nord de la France, grande productrice, ou des Pays-Bas ait pu être importée pour certains usages spécifiques, en particulier pour la lutherie.
"Merci à vous pour tout, j'ai hâte d'essayer en bouche pores et de l'ajouter à ma colophane."
Tenez-moi au courant de vos résultats avec l'huile de lin cuite en version à siccativité renforcée.
Bien cordialement,
Christian VIBERT